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Senses • Ryūsuke Hamaguchi • 2015 Ryūsuke Hamaguchi / 2015

À Kobe, au Japon, quatre femmes partagent une amitié sans faille. Du moins le croient-elles…
Ryūsuke Hamaguchi (1978-) fut l’une des grandes révélations des années 2010. Son goût pour la psychologie se traduit par des situations crues et frontales qui forcent peu à peu les personnages à se mettre à nu, au fil de longues conversations. Si son cinéma du dialogue trahit une série d’influences issues de la fiction (Cassavettes, Rohmer, Hawks, Bergman, Grémillon…), c’est surtout son expérience documentaire qui est venue nourrir Senses, le film-fresque qui le rendit célèbre, où la force des témoignages se conjugue au jeu sans fioritures des comédiennes amatrices, et à l’intense concentration d’une mise en scène épurée.
Japon / 5h17 / Imdb / DVD
Sorti en france en plusieurs épisodes sous le titre Senses
Le film sous sa forme entière se nomme
Happy Hour

La Femme Scorpion • Shun’ya Itō • 1972 Shun’ya Itō / 1972

Trahie par l’homme qu’elle aimait, Nami Matsushima est envoyée dans une prison pour femmes particulièrement violente. Y endurant d’innombrables souffrances, elle prépare son évasion en silence et peaufine sa vengeance…
Shun’ya Itō (1937-), engagé par la Toei en 1968, va accompagner le passage du studio à la production de films d’exploitation érotiques (les pinky violence) en se voyant confier l’adaptation d’un manga pour adultes : ce sera La Femme scorpion, premier film d’une longue série à succès où la puissance plastique du cinéaste, tout comme son féminisme ambigu (le spectacle des corps y côtoie une intense fascination pour les femmes fortes), trouvent un formidable terrain de jeu. Ses expérimentations formelles pousseront cependant le studio à lui retirer la série après le troisième volet, mettant sa carrière en pause pour près de dix ans. La suite de sa filmographie, moins connue en occident, est notamment marquée par le succès critique de Sombre crépuscule (1985), film sur la maladie d’Alzheimer.
Japon / 1h27 / Imdb / DVD
Titre original : Joshū 701-gō : Sasori

Une page folle • Teinosuke Kinugasa • 1926 Teinosuke Kinugasa / 1926

Un vieux marin s’est fait engager dans un hôpital psychiatrique afin de faire évader sa femme, internée pour avoir noyé leur enfant…
Teinosuke Kinugasa (1896-1982), comédien de théâtre Kabuki puis au cinéma, devient dans les années 20 réalisateur de mélodrames et de jidai-geki. Via sa petite société de production, et dans le cadre du groupe d’artistes « Shinkankaku-ha » (« néo-sensationnaliste »), il tente avec Une page folle (1926), et dans une moindre mesure avec Carrefour (1928), de synthétiser les apports des différents mouvements et courants d’avant-gardes européens. L’échec public de ces films le ramène vers une production plus traditionnelle, et c’est des années plus tard, après un voyage à Hollywood lui permettant d’étudier les nouveaux procédés de couleur et de formats, que Kinugasa reçoit une reconnaissance internationale avec La Porte de l’enfer (1953), grand prix à Cannes, qui l’associe définitivement à l’image d’un cinéaste esthète.
Japon / 1h18 / Imdb / DVD
Titre original : Kurutta Ippēji

Les Sept Samouraïs • Akira Kurosawa • 1954 Akira Kurosawa / 1954

Dans un Japon médiéval meurtri par les guerres civiles, un petit village subit les attaques répétées d’une bande de pillards. Sept samouraïs sans maître acceptent de défendre les paysans impuissants…
Akira Kurosawa (1910-1998) est le plus célèbre des réalisateurs classiques japonais (il fut aussi l’un des derniers, les autres grands cinéastes classiques – Ozu, Mizoguchi, Naruse – appartenant à la génération précédente). Coqueluche des festivals internationaux dans les années 50, il fut la porte d’entrée du cinéma japonais pour un public occidental qui en ignorait tout. L’Europe découvre alors un réalisateur humaniste aux films plus occidentalisés que ceux de ses collègues, notamment traversés par l’œuvre de Shakespeare : des jidaigeki pour la plupart, aux riches et complexes compositions de plans, où les ambiances et éléments naturels participent activement à la narration, et dont la mise en scène des combats influera beaucoup de cinéastes étrangers (Sergio Leone le premier). Les années 70, plus difficiles (projets impossibles à financier, tentatives de suicide…), voient plusieurs producteurs étrangers finalement lui venir en aide (Mosfilm, Lucas, Coppola), lui permettant de réaliser quelques derniers grands films.
Japon / 3h27 / Imdb / DVD
Titre original : Shichinin no samurai

The Taste of Tea • Katsuhito Ishii • 2004 Katsuhito Ishii / 2004

Le quotidien des Haruno, qui habitent une petite ville de montagne près de Tokyo.
Katsuhito Ishii (1966-), dont les deux premiers films connurent un grand succès au box-office, est resté totalement invisible en occident jusqu’à The Taste of Tea – dont la forme apaisée de chronique familiale (qui n’est pas une constante de son cinéma) cadrait sans doute mieux avec la vision que les festivals avaient alors du cinéma japonais. Marqué par la publicité (où il fit ses armes), ainsi que par des cinéastes comme Lynch, Kitano ou Tarantino, mais aussi par le manga et l’animation (qui investissent plusieurs de ses films), Ishii compose un cinéma patchwork et imprévisible, électrisé par un humour loufoque et burlesque, graphiquement stylisé et parfois survolté.
Japon / 2h23 / Imdb / DVD
Titre original : Cha no Aji

L’Œuf de l’ange • Mamoru Oshii • 1985 Mamoru Oshii / 1985

À l’aube d’un second déluge, une petite fille trouve un œuf, qu’elle garde tout contre elle. Un jeune homme croise son chemin, et décide de l’accompagner dans ses errances…
Mamoru Oshii (1951-) fut une figure centrale de l’âge d’or du cinéma d’animation japonais. Son style singulier marie des influences a priori contradictoires : celle du cinéma moderne européen le plus austère (Antonioni, Melville, Bergman, Tarkovski…), mais aussi l’héritage direct de l’animation japonaise d’alors. En découle une série de films à la lenteur hypnotique, pétris d’un symbolisme cryptique et remplis de dialogues philosophiques, que viennent électrocuter par intermittences de violentes scènes d’action. Oshii est également réalisateur de films en prises de vue réelles, mais ce sont ses œuvres animées (et notamment Ghost In The Shell, 1995) qui auront une influence majeure sur le cinéma d’action mondial, et notamment Hollywoodien (James Cameron, les Wachowski).
Japon / 1h21 / Imdb / DVD
Titre original : Tenshi no tamago