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Hong Kong entretient d’abord des liens étroits avec la production de Shanghai (accueillant par exemple de nombreux cinéastes, en 1937, lorsque les japonais envahissent la métropole chinoise). La rupture avec la Chine communiste accélère ensuite l’industrialisation d’une production qui se spécialise dans les arts-martiaux, en mandarin comme en cantonais. C’est ainsi, à travers ses grands studios (Shaw Brothers, Golden Harvest), que Hong Kong façonnera son identité cinématographique – identité qu’une nouvelle génération de cinéastes (John Woo, Tsui Hark…), d’ailleurs pas forcément centrés sur le genre (Ann Hui, Wong Kar Wai, Stanley Kwan…), viendra renouveler dans les années 80.
Un jeune reporter photographe japonais, Akutagawa, arrive plein d’enthousiasme dans la jeune République démocratique du Vietnam. Mais sans cesse accompagné par deux responsables des affaires culturelles, il se met à douter de la spontanéité des scènes dont il est témoin. Décidant de s’en éloigner, et de découvrir la ville seul, il fait la rencontre de Cam Nuong, une adolescente de 14 ans…
Ann Hui (1947-) fut l’une des figures les plus reconnues de la « nouvelle vague hongkongaise », au tournant des années 80. Comme beaucoup de ses collègues, elle fait ses armes à la télévision, par une série de reportages qui conditionneront ses méthodes de travail sur ses futures fictions (approche réaliste, recherches poussées en amont des films), ainsi qu’une partie de ses sujets de prédilection (le questionnement politique ou social, l’exil et l’identité). En découle, entre autres films, sa « trilogie vietnamienne » que Boat People vient conclure. La suite de sa carrière, moins âpre et plus apaisée, continuera cependant à se pencher sur les drames mêlant intime et social, en se concentrant sur les personnages féminins et/ou âgés.
Hong Kong / 1h49 / Imdb / DVD Titre français (inusité) : Passeport pour l’enfer Titre original : Tau ban no hoi
Dans la Chine de la dynastie Ming, le Supérieur d’un monastère bouddhique doit se choisir un successeur. Parmi les hauts dignitaires invités pour l’assister dans cette lourde tâche, certains convoitent ardemment le parchemin inestimable abrité par le Temple…
King Hu (1931-1997), spécialisé dans le wu xia pian, fut l’un des cinéastes fondamentaux de la Shaw Brothers. Il y réalise en effet, avec L’Hirondelle d’or (1966), un film qui refonde totalement le genre : combats chorégraphiés à la manière de danses, rythme syncopé et montage prestidigitateur (qui oblitère certaines étapes de l’action au profit de son élan d’ensemble), héritage de l’opéra de Pékin et de ses héroïnes… Les fruits de ce style, King Hu les récoltera cependant à Taïwan : irrité par les tensions avec la Shaw Brothers, il s’y installe dès 1967, et y réalisera tous ses autres grands films – malgré une fin de carrière difficile.
Taïwan, Hong-Kong / 2h / Imdb / DVD Titre original : Kong shan ling yu
À la suite de la tentative manquée d’assassinat d’un parrain local, cinq professionnels retirés du milieu sont engagés pour assurer sa protection…
Johnnie To (1955-) permit la survie d’un cinéma d’action Hong-Kongais de qualité, au moment où beaucoup de cinéastes locaux partaient tenter leur chance en Amérique. Tournant avec une équipe fidèle de proches collaborateurs, et s’assurant le contrôle total de ses films via sa société de production, il dévellope une oeuvre ludique centrée autour des groupes et fratries masculines, où la caméra parcourt avec aisance des chorégraphies effroyablement compliquées, dans un style lent hérité de Jean-Pierre Melville et Sergio Leone.
Hong Kong / 1h24 / Imdb / DVD Titre original : Cheung fo
La légendaire Chasseresse a disparu après avoir été blessée par le Démon noir, un combattant dont la spécialité est la technique des griffes de jade. Ses ennemis cherchent à la faire sortir de sa tanière…
Ho Meng-hua (1923-2009) fut l’un des bons artisans de la Shaw Brothers. Si son cinéma est moins reconnaissable que celui de certains de ses collègues (King Hu, Chang Cheh), ses Wu xia pian et Kung fu pian se démarquent régulièrement par leur côté fantaisiste. À partir du milieu des années 70, sa filmographie dérive vers le délire plus franc et l’ultra-violence, pour finalement se consacrer au film de monstre. Les Griffes de Jade est l’occasion pour lui d’offrir à Cheng Pei-pei son dernier grand rôle.
La Shaw Brothers, fondée dès 1924 et explorant une multitude de genres, reste néanmoins surtout célèbre pour son âge d’or (1957-1983) et pour ses films d’arts martiaux : durant cette période, la Shaw est le plus grand studio au monde (46 hectares de studio, 1500 acteurs, 2000 techniciens). Elle relancera notamment le Wu xia pian, en y important les traits du Chambara japonais. Un autre studio spécialisé dans le Kung-fu pian et tournant en cantonais, la Golden Harvest, lui fera une rude concurrence à partir des années 70.
Hong Kong / 1h45 / Imdb / DVD Titre original : Zhong kui niang zi