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Compilation de plaques animées de lanternes magiques.
Inventée en 1659 par l’astronome Christiaan Huygens, puis divulguée au monde par le jésuite allemand Athanase Kircher, la lanterne magique est un appareil permettant de projeter au mur des images peintes sur plaques de verre, par l’intermédiaire d’une chandelle ou d’une lampe, et d’un jeu de lentilles. L’image peut être fixe, ou animée par l’association de plusieurs plaques. Déferlant sur l’Europe dès 1671, que ce soit dans les cours royales ou dans les villages où les colporteurs les présentent, les lanternes magiques toucheront à tous les genres, des fantasmagories et diableries (comme l’indique son nom originel, la « lanterne de la peur ») aux projections pédagogiques, en passant par sa production en série de jouet investissant les foyers (mi-XIXe siècle) où elle restera un divertissement de choix jusqu’à la première guerre mondiale. La lanterne magique, de par les nombreux traits qu’elle partage avec le septième art (projection, mouvement, imageries évoquant celles des films primitifs) est l’un des jalons fondamentaux du pré-cinéma.
Europe / DVD Plaques issues de la collection de P. G. et C. Alabanese
Musique : « Aquarium / Le Carnaval des animaux » (Camile Saint-Saëns, 1886)
Des animaux sont interrogés sur leur conditions de captivité… (ouverture du film)
Nick Park (1958-) est le cinéaste phare des studios Aardman. Il y rentre en 1985 : son court-métrage Creature Comforts connaît un immense succès, bientôt suivi par la série des courts et long-métrages Wallace et Gromit, qui propulsent le studio comme l’une des références mondiales en matière d’animation. L’univers comique de Nick Park joue du pastiche, ainsi que des codes et bonnes manières de l’anglais moyen, qui perdurent même confrontés à l’absurde ou au déraisonnable. Mais son cinéma, en avançant, a perdu un peu de son mordant et de sa noirceur, peinant à se réinventer au-delà du duo Wallace et Gromit.
Aardman est un studio d’animation britannique spécialisé dans le stop-motion, créé en 1972 par David Sproxton et Peter Lord. Ils travaillent d’abord pour la BBC, Channel 4, et quelques clips. L’oscar reçu pour Creature Comforts lance une période faste, qui mènera à un partenariat avec Dreamworks, de 1999 à 2007 (période durant laquelle ils réaliseront Chicken Run, leur plus grand succès en long-métrage à ce jour). Le studio, fragilisé par plusieurs semi-échecs, finira par intégrer l’animation 3D à son travail, que ce soit partiellement (Les Pirates), ou totalement (Flushed Away).
Royaume-Uni / 0h05 / Imdb / DVD Titre français : L’Avis des animaux
À l’aube d’un second déluge, une petite fille trouve un œuf, qu’elle garde tout contre elle. Un jeune homme croise son chemin, et décide de l’accompagner dans ses errances…
Mamoru Oshii (1951-) fut une figure centrale de l’âge d’or du cinéma d’animation japonais. Son style singulier marie des influences a priori contradictoires : celle du cinéma moderne européen le plus austère (Antonioni, Melville, Bergman, Tarkovski…), mais aussi l’héritage direct de l’animation japonaise d’alors. En découle une série de films à la lenteur hypnotique, pétris d’un symbolisme cryptique et remplis de dialogues philosophiques, que viennent électrocuter par intermittences de violentes scènes d’action. Oshii est également réalisateur de films en prises de vue réelles, mais ce sont ses œuvres animées (et notamment Ghost In The Shell, 1995) qui auront une influence majeure sur le cinéma d’action mondial, et notamment Hollywoodien (James Cameron, les Wachowski).
Japon / 1h21 / Imdb / DVD Titre original : Tenshi no tamago
Un corps géant flotte dans le noir… (ouverture du film) [article]
Asami Ike (1987-) est l’un des nombreux visages de l’animation indépendante japonaise du nouveau siècle – une nuée de jeunes cinéastes évoluant entre expérimental, art de musée, clip, et pastilles web, et dont le travail (souvent limité à quelques courts-métrages) se diffuse presque exclusivement dans les circuits parallèles (festivals, universités, internet). Formée à la Gedai (le département universitaire qui fut le principal foyer de cette mouvance), Asami Ike ébauche un cinéma ouaté et rêveur, régressant vers les sensations de l’enfance, autour de quelques figures animales récurrentes (cétacés, lapins, chiens).
Jalouse de sa belle-fille, la Reine ordonne à ses gardes Bimbo et Koko de la décapiter…
Dave Fleisher (1894-1979) et son frère Max (1886-1972) créèrent, avec les Fleischer Studios, le seul concurent sérieux aux studios Disney dans les années 20 et 30 (notamment sur le plan technique : ils furent par exemple précurseurs sur l’animation sonore). La principale spécificité de l’animation des Fleisher est la rotoscopie : une animation non pas créée de toutes pièces, mais décalquée de la performance filmée d’un modèle, dont on retranscrit directement les mouvements. Il en résulte une fluidité étrange et irréelle, dont leurs films sauront jouer. Mais les Fleisher marquèrent surtout la mémoire collective par leur ton singulier (surréaliste, irrévérencieux, à l’humour noir très marqué), par leur univers plus adulte (sexualité, contexte souvent urbain, grande dépression évoquée) et par les personnages récurrents qu’ils ont portés à l’écran (Popeye, Betty Boop, Koko le Clown).
USA / 0h07 / Imdb / DVD Titre français : Blanche-Neige
Le géant Töll mène une vie de laboureur sur l’île de Saaremaa avec sa femme Piret, parmi les humains bien plus petits que lui…
Rein Raamat (1931-) est producteur d’une vingtaine de documentaires, mais est surtout célèbre comme réalisateur de courts-métrages d’animation. Après avoir reçu une formation de peintre, il entre aux studios TallinFilm, où il fait ses débuts en tant qu’animateur de film de marionettes (première forme du cinéma d’animation estonien). Il y deviendra finalement le pionnier du dessin animé estonien à proprement parler (via la fondation du département Joonisfilm), ce qui lui permet de ne plus être limité aux productions pour enfants. Il débute alors une filmographie très éclectique sur le plan graphique (la forme de chaque film semblant s’opposer à celle du précédant), et non dénuée de tensions implicites vis-à-vis du pouvoir soviétique (par la mise en avant d’éléments de la culture estonienne, par exemple).
Estonie (URSS) / 0h14 / Imdb / DVD Titre français (traduction littérale) : Töll le Grand