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Lanternes magiques • Anonyme • XVIIe – XXe siècle XVIIe - XXe siècle

Compilation de plaques animées de lanternes magiques.
Inventée en 1659 par l’astronome Christiaan Huygens, puis divulguée au monde par le jésuite allemand Athanase Kircher, la lanterne magique est un appareil permettant de projeter au mur des images peintes sur plaques de verre, par l’intermédiaire d’une chandelle ou d’une lampe, et d’un jeu de lentilles. L’image peut être fixe, ou animée par l’association de plusieurs plaques. Déferlant sur l’Europe dès 1671, que ce soit dans les cours royales ou dans les villages où les colporteurs les présentent, les lanternes magiques toucheront à tous les genres, des fantasmagories et diableries (comme l’indique son nom originel, la « lanterne de la peur ») aux projections pédagogiques, en passant par sa production en série de jouet investissant les foyers (mi-XIXe siècle) où elle restera un divertissement de choix jusqu’à la première guerre mondiale. La lanterne magique, de par les nombreux traits qu’elle partage avec le septième art (projection, mouvement, imageries évoquant celles des films primitifs) est l’un des jalons fondamentaux du pré-cinéma.
Europe / DVD
Plaques issues de la collection de P. G. et C. Alabanese
Musique : « Aquarium / Le Carnaval des animaux » (Camile Saint-Saëns, 1886)

Au pays noir • Ferdinand Zecca • 1905 Ferdinand Zecca / 1905

Drame en 8 tableaux sur le quotidien des mineurs de houille…
Ferdinand Zecca (1864-1947), comédien venu du spectacle vivant, est embauché comme réalisateur chez Pathé après de premiers essais de cinéma sonore. Il connaît vite un grand succès (Histoire d’un crime, 1901), et devient dès 1903 le directeur artistique de Pathé, supervisant les différents cinéastes de la firme, quitte à parfois signer leurs films de son propre nom – films auxquels il participait cela dit régulièrement à différents niveaux (décor, histoire, image…), rendant la paternité réelle des productions Pathé difficile à établir. Moins artiste que commercial, faisant feu de tout bois, Zecca est surtout à l’affut des innovations et nouveautés (les trouvailles de Méliès, les films de Brighton…), dont il s’inspira ou qu’il plagia avec un talent certain. En découle une filmographie imposante et très éclectique (même si on en a surtout retenu les fééries et films-à-trucs), qui aura été décisive dans la capacité de Pathé a s’imposer comme leader mondial de la production des années 1900.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 0h14 / Imdb / DVD
Lucien Nonguet aurait co-réalisé le film

L’Enfer • Francesco Bertolini, Giuseppe De Liguoro et Adolfo Padovan • 1911 Francesco Bertolini, Giuseppe De Liguoro et Adolfo Padovan / 1911

Dans une forêt obscure, Dante rencontre Virgile, et entreprend avec lui la traversée des cercles de l’enfer…
Giuseppe De Liguoro (1869-1944) est le plus célèbre des trois cinéastes. Il s‘agit d’un acteur et metteur en scène issu de l’aristocratie (il est comte), qui s’intéressa très tôt au théâtre – ce qui explique entre autres son goût, lorsqu’il se tourne vers le cinéma en 1908, pour les grandes adaptations et les films costumés. Il en tournera plusieurs pour la Milano film, dont il fut le directeur artistique, avant de délaisser Milan en 1914 pour tourner avec d’autres compagnies parsemées à travers l’Italie (Gloria Films, Catene Films, Roman Caesar Film, Gladiator Film…), à qui il offrira plusieurs autres succès commerciaux, notamment en mettant en scène la diva Francesca Bertini.
Il est plus difficile de trouver des informations sur Francesco Bertolini (?-?) et Adolfo Padovan (1896-1930), qui sont seulement connus pour ce film. Le premier était semble-t-il un homme multitâche, ici rattaché à la direction artistique ; le second ne travailla que temporairement pour le cinéma, étant avant tout auteur d’essais littéraires et philosophiques, et probablement employé sur L’Enfer en tant que tel. Le succès international du film poussa les trois cinéastes à co-réaliser une adaptation de L’Odyssée (1911), qui n’a que partiellement survécu jusqu’à nous.
Italie / 1h11 / Imdb / DVD
Titre original : L’Inferno

Artistic Creation • Walter R. Booth • 1901 Walter R. Booth / 1901

Pierrot peint une femme… (film entier)
Walter R. Booth (1869-1938), avant d’être cinéaste, fut magicien de métier – et on peut aisément le deviner devant ses films à trucages, alliant la fluidité de la prestidigitation à un goût prononcé pour l’absurde et le fantastique. Influencé par Méliès, il travailla d’abord pour les productions R.W. Paul, dont il réalisera parmi les films les plus emblématiques, puis pour Charles Urban à partir de 1906. Il réalisera aussi, avec The Hand of the Artist (1906), ce qui est considéré comme le premier film britannique animé.
R.W. Paul (1869-1943) fut un pionnier du cinéma britannique, et l’une des figures phares de l’École de Brighton. Fabricant d’appareils cinématographiques calqués sur le Kinetoscope d’Edison (c’est pour les fournir en films qu’il se mit à la réalisation), puis de projecteurs inspirés de ceux de Lumière, il bâtira également le premier studio du pays. Producteur explorant toutes les dimensions naissantes du medium (documentaire, comique, spectaculaire…), innovant sans cesse avec de nouvelles machines, il se lassera du cinéma pour finalement retourner, en 1910, à ses travaux d’électicien.
Royaume-Uni / 0h01 / Imdb / DVD

La Fin du monde • August Blom • 1916 August Blom / 1916

Un scientifique observe au télescope une comète, qui semble se diriger droit vers la Terre. Alors que la nouvelle se répand et que la catastrophe se précise, un riche speculateur, replié chez lui, célèbre le désastre à venir avec ses invités…
August Blom (1869-1947) d’abord acteur de théâtre puis scénariste, fut le grand réalisateur de la Nordisk (dont il prend la tête en 1910), et le plus célèbre cinéaste du muet danois, dont il « découvrit » de nombreuses stars (notamment Asta Nielsen). Il réalisera près de 100 films, dont 78 entre 1910 et 1914 – souvent des mélodrames élégants, parfois marqués par le fantastique ou par l’ampleur des productions (le grand succès d’Atlantis, en 1913, en marque l’apogée), ainsi que par l’usage dramatique du montage alterné.
La Nordisk Film, créée en 1906, fut l’un des plus influents studios du cinéma muet européen. Sa production divertissante et variée, qui colorait la haute société d’extravagance et d’un soupçon d’érotisme, connut un fulgurant âge d’or entre 1910 et 1916. Mais la guerre, ainsi que l’essor des cinémas suédois et allemands, stopperont son ascension. Il reste aujourd’hui, aux côtés de Gaumont et Pathé, l’un des plus vieux studios au monde encore en activité.
Danemark / 1h17 / Imdb / DVD
Titre original : Verdens undergang
Ancien titre français : L’Épée flamboyante

Le Roi des rois • Cecil B. DeMille • 1927 Cecil B. DeMille / 1927

Une mise en images de versets bibliques évoquant la vie du Christ.
Cecil B. DeMille (1881-1959) fut le cinéaste hollywoodien des superproductions et des foules – le péplum et le film historique, pour ces raisons, furent ses genres de prédilection. Mais pas seulement par goût du gigantisme : profondément croyant, le cinéma de DeMille est déchiré entre l’angoisse de visions noires (foules sensuelles et chaotiques, animées de pulsions, risquant de sombrer dans l’ombre) et l’apaisement d’un tableau éthéré du religieux. Parangon du cinéma populaire (tout en ayant conservé tout au long de sa carrière, fait rare, une totale liberté artistique), il est également connu pour un film fondateur extrêmement influent (Forfaiture, 1915), pour ses comédies vaudevillesques des années 20, pour l’utilisation chatoyante de la couleur qui marqua la fin de sa filmographie, et pour son soutien de sinistre mémoire au maccarthysme.
USA / 2h38 / Imdb / DVD
Titre original : The King of Kings