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La Maison est noire • Forough Farrokhzad • 1963 Forough Farrokhzad / 1963

La vie dans une leproserie de Tabriz. (attention, certaines images peuvent heurter)
Forugh Farrokhzad (1934-1967) fut une poétesse iranienne majeure. Elle ne réalisa qu’un film, le documentaire La Maison est noire, œuvre annonçant le futur cinéma motafavet. Son parcours artistique est également lié à celui de l’écrivain et cinéaste Ebrahim Golestan, autre figure fondatrice du cinéma moderne iranien. Elle meurt précocement d’un accident de voiture à 32 ans.
Iran / 0h22 / Imdb / DVD
Titre original : Kẖạneh sy̰ạh ạst

Les Diamants de la nuit • Jan Němec • 1964 Jan Němec / 1964

Deux jeunes juifs s’échappent d’un train les emmenant en camp de concentration, et fuient vers la forêt… (ouverture du film)
Jan Němec (1960-2016) fut, dans les années précédant le Printemps de Prague, « l’enfant terrible » de la Nouvelle vague tchèque. Formé comme beaucoup de ses collègues à la FAMU, il réalisa quelques films novateurs et incisifs, entre autres marqués par l’influence de Buñuel (et dont le plus célèbre, La Fête et les invités, fut interdit par le pouvoir). Forcé à l’exil en 1974 (notamment pour avoir filmé et diffusé l’invasion des tanks à Prague), il ne tournera plus pour le cinéma avant son retour en République Tchèque, à la tombée du mur.
Tchécoslovaquie / 1h07 / Imdb / DVD
Titre original : Démanty noci

Guide • Vijay Anand • 1965 Vijay Anand / 1965

Rosie, fille d’une courtisane, a été mariée par sa mère à un riche homme austère pour sauver son avenir. Elle a dû taire sa passion pour la danse et la musique, que son mari ne juge dignes que des prostituées…
Vijay Anand (1934-2004), souvent surnommé « Goldie Anand », est le cadet d’une célèbre famille du cinéma indien (sa carrière est par exemple inextricablement liée à celle de son grand frère, la star Dev Anand, qui tounera dix fois sous sa caméra). S’il a également été scénariste, acteur, ou encore monteur, on retient surtout Vijay Anand comme le réalisateur de grands succès commerciaux du cinéma hindi, notamment deux films : Guide, qui reçut un dithyrambique accueil critique, et Johny Mera Naam (1970), qui façonna de nombreux codes du thriller d’action indien. Son style se reconnaît notamment par la haute qualité des scènes musicales : compositions entêtantes, chorégraphies aux configurations singulières, complexité d’une mise en scène à plans longs combinant les mouvements de la caméra et des acteurs, tout en jonglant entre l’avant et l’arrière-plan.
Inde / 3h03 / Imdb / DVD

Walden • Jonas Mekas • 1969 Jonas Mekas / 1969

Le journal filmé de Jonas Mekas, tourné entre 1964 et 1968.  [article]
Jonas Mekas (1922-2019), cinéaste d’origine lituanienne, trouva une terre d’accueil aux USA après la seconde guerre mondiale (sa filmographie, par la suite, se penchera souvent sur le déchirement de cet exil). Il achète une petite caméra 16mm en arrivant en Amérique, et ne la quittera plus : s’ensuit une série de films sous forme de journal intime ou familial, marqués par la libre-association d’images et de moments, et par l’exploration poétique des scories du filmage à la Bolex (fragments, variations de vitesse, palpitations de lumière). Le plus simple quotidien y prend tour à tour des accents fuyants, étranges ou sublimes… Mekas fut l’un représentants importants du courant Underground new-yorkais, et publia également (en lituanien) en tant que poète.
USA / 3h00 / Imdb / DVD
Originellement titré Diaries, Notes and Sketches

Juliette des esprits • Federico Fellini • 1965 Federico Fellini / 1965

Giulietta, la quarantaine passée, mène une vie de femme au foyer conformiste. Elle est toujours amoureuse de son mari, mais celui-ci la délaisse… (ouverture du film)
Federico Fellini (1920-1993) fut d’abord, comme beaucoup de jeunes cinéastes italiens de sa génération, un réalisateur de films néoréalistes (Les Vitelloni, La Strada), d’où émergent cependant très vite les traits qui feront la particularité de son cinéma : narration éclatée, foisonnement baroque, goût du grotesque, fantasmagorie teintée de nostalgie, satire sociale carnavalesque, mélange indifférencié du rêve et de la réalité. Accompagné de son compositeur attitré, Nino Rota, il sera l’un des cinéastes les plus reconnus de la période moderne, et accompagnera, dans les années 80, un mouvement général de rejet de la télévision – face à laquelle le cinéma italien succombera, en même temps que sa carrière.
Italie / 2h17 / Imdb / DVD
Titre original : Giulietta degli spiriti

L’Inde fantôme • Louis Malle • 1969 Louis Malle / 1969

Au cours de l’année 1968, Louis Malle fait un voyage de six mois à travers l’Inde, caméra à la main… (ouverture du film)  [article]
Louis Malle (1932-1995), issu d’une grande famille bourgeoise, n’aura de cesse de tromper cet héritage familial par des passions politiques marxistes, un goût de l’altérité et du voyage (tournages en mer, en Inde, aux USA), et une habitude à traiter de sujets scandaleux (inceste, collaboration avec le nazisme…) – sujets qu’il filme d’une façon calme et dépassionnée, avec un regard totalement dénué de morale. Cette forme apaisée, voire traditionnelle, fit qu’il ne fut jamais tout à fait associé à la Nouvelle vague, bien qu’en étant contemporain. Il conserve plutôt l’image d’un franc-tireur, singulier tant par ses expérimentations et l’éclectisme chercheur de sa filmographie, que par sa capacité à toucher un large public, et à se fondre sans difficultés, à l’occasion, dans les formes du cinéma américain. Bien qu’ayant tourné plusieurs documentaires, il reste aujourd’hui surtout célèbre pour ses fictions.
France / 6h18 / Imdb / DVD
L’Inde fantôme est composé de 7 épisodes,
cet extrait est issu du premier d’entre eux (
La Caméra impossible).