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Vie • Artavazd Pelechian • 1993 Artavazd Pelechian / 1993

Une jeune femme tente de respirer… (film entier)
Artavazd Pelechian (1938-), formé à la VGIK soviétique, héritera des acquis du muet russe : ses documentaires sans dialogue ni récit concret, utilisant abondamment les images d’archives, sont en effet d’abord des œuvres de montage, qui s’inventent d’ailleurs leurs propres principes et concepts (le « montage à distance »). Mais son cinéma n’est aucunement théorique : le ton est poétique, lyrique, voire cosmique. Médiatiquement discret et entouré d’une aura de mystère, Péléchian fut l’une des figures mythiques de la cinéphilie contemporaine.
Arménie / 0h06 / Imdb / DVD
Titre original : Kyanq

Après notre séparation • Mikio Naruse • 1933 Mikio Naruse / 1933

Keiku demande à la jeune Terugiku, geisha comme elle, de l’aider à renouer avec son fils, un adolescent qui la fuit. Mais Terugiku est déjà en conflit avec sa propre famille…
Mikio Naruse (1905-1969) est le dernier des quatre géants du cinéma classique japonais. Son cinéma ne sera « découvert » et reconnu en occident que tardivement, dans les années 80-90 : cela s’explique en partie par son style, qui se fait particulièrement sobre et discret à l’arrivée du parlant (prédominance du quotidien, dédramatisation et intrigues laissées ouvertes, beaucoup de parti-pris reportés à l’étape du montage). Spécialisé dans le shomingeki (comme Ozu), et attaché à décrire les difficultés d’héroïnes faisant face à la lâcheté des hommes (comme Mizoguchi), son œuvre atteint ses sommets après la deuxième guerre mondiale, alors qu’elle se spécialise dans les histoires amères de familles déchirées.
Japon / 1h12 / Imdb / DVD
Titre original : Kimi to wakarete

Enamorada • Emilio Fernández • 1946 Emilio Fernández / 1946

Pendant la révolution mexicaine de 1917, le général Reyes, à la tête des insurgés, occupe la petite ville de Cholula, et y confisque les biens de la bourgeoisie locale. Mais il s’éprend de Béatriz, la fille de l’homme le plus riche de la ville…
Emilio Fernández (1904-1986) est le plus célèbre réalisateur de l’âge d’or du cinéma mexicain. Ayant pris part à la révolution, il doit fuir le pays en 1923, et rejoint Hollywood où il vit de petits rôles (il servira, entre autres, de modèle à la statuette des oscars). De retour au Mexique, fortement influencé par le cinéma d’Eisenstein (qui était venu sur place réaliser Que viva Mexico !), il tourne plusieurs mélodrames ranchero, marqués par une célébration des coutumes du pays et une idéalisation de son proche passé, mais aussi par une forme longue et contemplative (vastes ciels, regards grands ouverts, infinie mélancolie, grande douceur), et par la lumière sophistiquée du chef-opérateur Gabriel Figueroa. Célébré à l’international, son cinéma paraîtra dépassé en son pays à partir du milieu des années 50, contraignant progressivement Fernández à ne plus occuper les plateaux qu’en tant qu’acteur – son autre métier.
Mexique / 1h39 / Imdb / DVD
Titre français (rare) : Amoureuse

The Big Swallow • James Williamson • 1901 James Williamson / 1901

Un homme est irrité par la présence d’un photographe… (film entier)
James Williamson (1855-1933) est, avec George Albert Smith, le représentant le plus célèbre de l’École de Brighton – ce moment du cinéma britannique caractérisé par un grand nombre d’innovations (gros plans, champ-contrechamp, plans subjectifs…). Pharmacien de profession, Williamson était le président du Hove Camera Club (un club de photographie local), dont certains membres se passionnèrent pour le cinéma, auquel il se consacrèrent bientôt à plein temps. Du groupe, il est celui qui annoncera le mieux les futurs principes du montage, notamment via ses films de poursuite (continuité d’un espace morcelé entre différents plans), même si, comme en atteste The Big Swallow, ses expérimentations sont plus diverses (il ira entre autres jusqu’à concevoir, en 1908, une séance interactive où les specateurs choisissent les intertitres avant la projection).
Royaume-Uni / 0h01 / Imdb / DVD
Titre alternatif : A Photographic Contortion

Arrietty, le petit monde des chapardeurs • Hiromasa Yonebayashi • 2010 Hiromasa Yonebayashi / 2010

Les Chapardeurs sont de petits êtres vivant sous les planchers, qui ne volent que ce dont ils ont strictement besoin, avec interdiction formelle d’être vus par les humains. Arrietty est l’une d’entre eux, vivant seule avec ses parents sous une maison de campagne, qu’habitent deux vieilles femmes et un adolescent cardiaque. Un soir, pour la première fois, elle accompagne son père dans ses virées de chapardage nocturne…
Le Studio Ghibli fut fondé en 1985 par les réalisateurs Hayao Miyazaki et Isao Takahata (aux côtés du producteur Toshio Suzuki), en réaction à une industrie animée qui se complaisait dans une logique de production à bas prix, préférant les OAV et séries aux longs-métrages. Le succès tant critique que public fut foudroyant, mais le studio souffrit toujours d’une crise de la succession, peinant à trouver des remplaçants à ses deux principaux cinéastes, ainsi qu’à renouveler ses propres codes (ligne claire, naturalisme rural…).
Hiromasa Yonebayashi (1973-), d’abord animateur pour Miyazaki, fut l’un des candidats au renouvellement des cinéaste chez Ghibli, où il réalisa deux films – avant de quitter le studio en 2005 avec le producteur Yoshiaki Nishimura, pour fonder sa propre boîte (Studio Ponoc).
Japon / 1h34 / Imdb / DVD
Titre original : Karigurashi no Arietti

Méditerranée • Jean-Daniel Pollet • 1963 Jean-Daniel Pollet / 1963

Un voyage autour de la Méditerranée, que le film interroge par un entrechoquement de mots et d’images.
Jean-Daniel Pollet (1936-2004), figure radicale de la modernité, reste relativement méconnu du grand public. Son œuvre bicéphale se partage entre fictions « traditionnelles » et essais documentaires, dont les voix-off poétiques font appel à divers auteurs (Philippe Sollers, Alexandre Astruc, Jean Thibaudeau). Même paralysé par un accident en 1989, il continuera à tourner depuis sa maison, approfondissant un cinéma plus que jamais occupé à scruter le monde et ses objets (Dieu sait quoi, 1994).
France / 0h44 / Imdb / DVD