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Le Chevalier de Maison-Rouge • Albert Capellani • 1914 Albert Capellani / 1914

À Paris, en 1793, pendant la Terreur, le Chevalier de Maison-Rouge fomente un complot pour faire évader la reine Marie-Antoinette.  [article]
Albert Capellani (1874-1931) fut, en France, l’un de ceux qui façonnèrent la transition d’un cinéma forain à un cinéma bourgeois, et qui poussèrent à l’allongement de la durée des films. Deux raisons à cela. L’adaptation littéraire, tout d’abord : il en tourna beaucoup (Les Misérables, Germinal, L’Arlésienne…), et fut le directeur artistique de la SCAGL (Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres), qui poursuivait la mouvance du « film d’Art » au sein de Pathé. Le théâtre, ensuite : il en reprend de nombreux traits et comédiens. En résulte un cinéma plein de maintien, aux tableaux fermement composés, dont le naturalisme appuyé cohabite en une étrange harmonie avec l’artificialité du théâtre. Après dix années prolifiques chez Pathé, Capellani ira travailler aux USA ; lorsqu’il rentre en France, en 1922, ses problèmes de santé ne lui permettent plus de tourner.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 1h49 / Imdb / DVD

Danse serpentine • Anonyme • 1900 Anonyme / 1900

Avec Paola Werther. Archives Gaumont, peint à la main. (film entier)
La Société Gaumont, fondée en 1895, fut l’autre grand géant du cinéma premier aux côtés de Pathé – concurrent dont elle se démarque par une évolution plus lente, une production plus concentrée, mais aussi par un souci plus appuyé de qualité esthétique et de bienséance. Créant aux Buttes Chaumont le plus grand studio du monde (1905), et ouvrant une immense salle de cinéma à Paris (1910), Gaumont restera célèbre pour ses expérimentations techniques (sonores, chromatiques, animation), mais aussi pour la qualité de ses cinéastes : Alice Guy, Jean Durand, Léonce Perret, Victorin Jasset, et surtout Louis Feuillade. La guerre porte un coup d’arrêt à son expansion, et la production de films cessera temporairement en 1925, avec la mort de Feuillade ; mais la société perdurera à travers le siècle.
France / 0h01 / Fiche film / DVD

The Great Circus Catastrophe • Eduard Schnedler-Sørensen • 1912 Eduard Schnedler-Sørensen / 1912

Ruiné par une dette qu’il ne parvient pas à régler, un grand comte vend sa propriété, et s’engage dans un cirque. Il se voit rapidement impliqué dans un triangle amoureux…
Eduard Schnedler-Sørensen (1886-1947) fut l’un des cinéastes les plus actifs de la Nordisk, pour qui il réalisa plus de 60 films entre 1911 et 1914. Spécialisé dans les drames réhaussés de spectaculaire, il est réputé avoir « découvert » l’acteur Valdemar Psilander, et conçoit, avec le personnage du docteur Gar el Hama, un précurseur de Fantômas et Mabuse. Il fut également PDG des studios Fotorama (1924-1930) et directeur du Theatre Vesterbro.
La Nordisk Film, créée en 1906, fut l’un des plus influents studios du cinéma muet européen. Sa production divertissante et variée, qui colorait la haute société d’extravagance et d’un soupçon d’érotisme, connut un fulgurant âge d’or entre 1910 et 1916. Mais la guerre, ainsi que l’essor des cinémas suédois et allemands, stopperont son ascension. Il reste aujourd’hui, aux côtés de Gaumont et Pathé, l’un des plus vieux studios au monde encore en activité.
Danemark / 0h45 / Imdb / DVD
Titre original : Dødsspring til Hest fra Cirkuskuplen

Dévaliseurs nocturnes • Gaston Velle • 1904 Gaston Velle / 1904

Son travail fini, un homme rentre chez lui et, après avoir compté son argent, se met au lit… (film entier)
Gaston Velle (1872-1948) débute comme opérateur Lumière, où il s’occupe déjà des fictions. Prestidigitateur de formation, il se spécialisera dans les fééries et film à trucages, qu’il réalise en nombre chez Pathé (qui l’engage en 1903) et à la Cines (une firme italienne, dont il sera temporairement le directeur artistique), devenant l’un des plus sérieux concurent à Méliès.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 2h03 / Imdb

Rhapsodie satanique • Nino Oxilia • 1917 Nino Oxilia / 1917

Alba d’Oltrevita, une aristocrate vieillissante, promet son âme au diable pour qu’il restaure sa jeunesse. Celui-ci pose comme condition qu’elle renonce à l’amour…
Nino Oxilia (1889-1917), qui fut aussi journaliste, poète, écrivain et scénographe de théâtre, est exemplaire des échanges artistiques qui lièrent littérature et cinéma italien dans les années 10. Il apportera sa pierre au « divisme », courant cinématographique italien de ces années qui adaptait pièces de théâtre et opéras, décrivant les passions du monde bourgeois en centrant toute son attention sur les actrices, transformées en femmes fatales mythifiées – ce qui déclenchera, par là-même, le premier star-system de l’histoire du cinéma. Oxilia meurt prématurément au front, lors de la première guerre mondiale.
Italie / 0h55 / Imdb
Titre original : Rapsodia satanica