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Un lâche • Reginald Barker • 1915 Reginald Barker / 1915

À la Guerre de Sécession, un jeune confédéré, angoissé, n’arrive pas à s’engager comme les autres jeunes hommes de sa génération…
Reginald Barker (1886-1945), après avoir été comédien à Broadway, commença directement sa carrière de cinéaste sous l’égide de Thomas Ince, producteur dont le nom restera intimement lié à celui ses films (Ince avait l’habitude de signer les œuvres de ses réalisateurs), et dont il sera le bras droit (co-réalisant par exemple avec Ince le célèbre Civilization). Tournant plus de 80 films, et participant à la série des Rio Jim, Barker saura développer dans ses meilleurs œuvres (L’Italien, Châtiment, Un lâche…) un style équilibré et mesuré, « en ligne claire », qui fait sa singularité.
La Triangle Film Corporation, fondée en 1915, est la réunion de trois sociétés de production (Fine Arts, Kay Bee et Keystone). Elle est pensée comme une société de prestige, reposant sur la notoriété de trois cinéastes : D.W. Griffith, Thomas Ince et Mack Sennett. Si de nombreux talents (Gish, Fairbanks, Pickford, Arbuckle…) sont attirés par l’entreprise, l’effervescence retombera relativement vite avec le départ de producteurs importants, et la Triangle fait faillite en 1918.
USA / 1h17 / Imdb / DVD
Titre original : The Coward
Le film a autrefois été attribué à Thomas Ince

La Harpe de Birmanie • Kon Ichikawa • 1956 Kon Ichikawa / 1956

Un régiment de l’armée impériale japonaise est en déroute au milieu de la jungle birmane, aux derniers jours de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les soldats se trouve Mizushima, qui a appris à jouer de la harpe…
Kon Ichikawa (1915-2008) accompagna la délicate transition entre la période classique et moderne du cinéma japonais. Sa filmographie teintée de pacifisme, souvent penchée sur l’Histoire récente du Japon, est caractérisée par un très fort éclectisme, en partie expliqué par les conditions de production (changements de studio, nombreuses œuvres de commande à partir du milieu des années 60…).
Japon / 1h56 / Imdb / DVD
Titre original : Biruma no tategoto

Went the Day Well ? • Alberto Cavalcanti • 1942 Alberto Cavalcanti / 1942

1942. Un détachement de l’armée britannique s’établit dans un village de la campagne anglaise pour un exercice. Mais les habitants, pris au piège, découvrent bientôt qu’il s’agit de nazis executant un plan d’invasion…
Alberto Cavalcanti (1897-1982) est un cas d’école de cinéaste difficile à cerner : il exerça tous les métiers (ingé son, producteur, décorateur…), tourna des films de tous genres et de tous types (fictions, documentaires, courts), et le tout dans de multiples pays (entre autres au Brésil, en Autriche, en France, en Angleterre, ou en Israël). On peut résumer son curieux parcours à trois moments forts : une participation à l’avant-garde française durant le muet (il travaille notamment avec L’Herbier et Deluc), un départ pour le Royaume-Uni une fois déçu par le cinéma parlant (une vingtaine de documentaires aux côté de John Grierson dans les années 30, avant de travailler aux studios Ealing dans les années 40), et enfin une tentative de reconstruire un cinéma national brésilien (studios Vera Cruz) dans les années 50.
Royaume-Uni / 1h32 / Imdb / DVD
Autre titre : 48 Hours

Un jour dans la vie de Billy Lynn • Ang Lee • 2016 Ang Lee / 2016

En 2005, Billy Lynn, un jeune Texan de 19 ans, fait partie d’un régiment d’infanterie ayant survécu à une violente attaque en Irak. Érigés en héros, lui et ses camarades sont rapatriés aux États-Unis par l’administration Bush, qui désire les voir parader à travers le pays… avant de les renvoyer au front.
Ang Lee (1954-) fut d’abord une révélation du cinéma taïwanais : ses films Garçons d’honneur (1994) et Salé Sucré (1995) lui valurent une reconnaissance internationale. Il devient par la suite un réalisateur pleinement américain, le reste de sa filmographie ne comptant que deux retours en terres asiatiques (cependant extrêmement remarqués : Tigre et Dragon fut un succès mondial, et Lust, Caution remporta le Lion d’Or). Le cinéma d’Ang Lee est difficile à cerner, en ce qu’il est extrêmement éclectique : le blockbuster y alterne avec le drame intime, le cinéma de genre avec la chronique réaliste. Aucune ligne thématique, formelle, ou tonale ne permet de lier ses films entre eux – sinon une certaine douceur, discrète, qui accompagne jusqu’aux projets les plus ironiques.
USA / 1h53 / Imdb / DVD
Titre original : Billy Lynn’s Long Halftime Walk

Senso • Luchino Visconti • 1954 Luchino Visconti / 1954

En 1866, la Vénétie est sous le joug de l’occupant autrichien. La comtesse Livia Serpieri est de ceux qui s’opposent avec vigueur à cette mainmise étrangère. Jusqu’au jour où elle s’éprend violemment d’un jeune lieutenant du camp ennemi…
Luchino Visconti (1906-1976) fut d’abord un pionnier du néoréalisme italien, auquel il donna deux de ses plus grands films (Ossessione et La Terre tremble). Si le reste de sa carrière ne suivra pas cette voie, on trouve déjà dans ces premiers films la veine opératique, romanesque et sensuelle qui coulera tout au long de sa filmographie. Sa carrière peut se lire comme un lent démasquage de la décadence de l’aristocratie, des premiers films où son déclin sourde sous la sophistication (Senso, Le Guépard), jusqu’aux œuvres plus tardives où elle pourrit à ciel ouvert (Les Damnés, Mort à Venise).
Italie / 2h03 / Imdb / DVD

Suur Tõll • Rein Raamat • 1980 Rein Raamat / 1980

Le géant Töll mène une vie de laboureur sur l’île de Saaremaa avec sa femme Piret, parmi les humains bien plus petits que lui…
Rein Raamat (1931-) est producteur d’une vingtaine de documentaires, mais est surtout célèbre comme réalisateur de courts-métrages d’animation. Après avoir reçu une formation de peintre, il entre aux studios TallinFilm, où il fait ses débuts en tant qu’animateur de film de marionettes (première forme du cinéma d’animation estonien). Il y deviendra finalement le pionnier du dessin animé estonien à proprement parler (via la fondation du département Joonisfilm), ce qui lui permet de ne plus être limité aux productions pour enfants. Il débute alors une filmographie très éclectique sur le plan graphique (la forme de chaque film semblant s’opposer à celle du précédant), et non dénuée de tensions implicites vis-à-vis du pouvoir soviétique (par la mise en avant d’éléments de la culture estonienne, par exemple).
Estonie (URSS) / 0h14 / Imdb / DVD
Titre français (traduction littérale) : Töll le Grand