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O Cangaceiro • Lima Barreto • 1953 Lima Barreto / 1953

Dans les années 30, les cangaceiros terrorisent le Nord-Est brésilien. L’un d’entre eux, Teodoro, tombe amoureux d’une institutrice qu’ils ont kidnappée. Alors que le soir tombe, et que le groupe fête ses méfaits, la compagne de Teodoro chante sa jalousie…
Lima Barreto (1906-1982) fut d’abord acteur et journaliste, avant de commencer à tourner des documentaires dans les années 40. Passant à la fiction, il réalise avec O Cangaciero le premier film brésilien acclamé à l’international, et de loin son plus connu : une célébration du folklore brésilien où se mêlent les influences de son passé de documentariste, du cinéma mexicain des années 40, et du western hollywoodien. Ce film relance par ailleurs, au Brésil, le film de cangaço (genre proche du western, centré sur les bandits du Norsdeste), qui connaîtra de beaux jours la décennie suivante.
Brésil / 1h45 / Imdb / DVD
Titre français (peu usité) : Sans peur, sans pitié

Senso • Luchino Visconti • 1954 Luchino Visconti / 1954

En 1866, la Vénétie est sous le joug de l’occupant autrichien. La comtesse Livia Serpieri est de ceux qui s’opposent avec vigueur à cette mainmise étrangère. Jusqu’au jour où elle s’éprend violemment d’un jeune lieutenant du camp ennemi…
Luchino Visconti (1906-1976) fut d’abord un pionnier du néoréalisme italien, auquel il donna deux de ses plus grands films (Ossessione et La Terre tremble). Si le reste de sa carrière ne suivra pas cette voie, on trouve déjà dans ces premiers films la veine opératique, romanesque et sensuelle qui coulera tout au long de sa filmographie. Sa carrière peut se lire comme un lent démasquage de la décadence de l’aristocratie, des premiers films où son déclin sourde sous la sophistication (Senso, Le Guépard), jusqu’aux œuvres plus tardives où elle pourrit à ciel ouvert (Les Damnés, Mort à Venise).
Italie / 2h03 / Imdb / DVD

Et la vie continue • Abbas Kiarostami • 1992 Abbas Kiarostami / 1992

En 1990, un tremblement de terre dévaste le nord de l’Iran. Un cinéaste se rend sur place, accompagné de son fils, pour essayer de retrouver les deux jeunes acteurs du film qu’il y avait tourné.
Abbas Kiarostami (1940-2016) fut le visage du cinéma iranien pour le reste du monde dès les années 80 (il recevra, notamment, une plame d’or en 1997). Si son œuvre apparut d’abord comme un héritage particulièrement pur du néoréalisme, elle laissa vite entrevoir une autre dimension : celle de la mise en question du réel (mélange de fiction et de faits avérés, mises en abyme, flou entre réel et réconstitution, entre vérité et mensonge, jeux de références et de renvois entre les différents films). Peuplée de personnages d’enfants, mais aussi de voitures (habitacle intime de nombre de ses films), sa filmographie fait affleurer une discrète spiritualité de la captation du réel.
Iran / 1h35 / Imdb / DVD
Titre original : Zendegi va digar hich

Eva ne dort pas • Pablo Agüero • 2015 Pablo Agüero / 2015

1952, Eva Perón vient de mourir à 33 ans. Durant un quart de siècle, son corps embaumé, sanctifié, enlevé, recherché, devient l’enjeu des forces dictatoriales qui s’affrontent dans le pays…
Pablo Agüero (1977-) est l’une des figures émergentes du jeune cinéma argentin. Il fut remarqué en festivals avec son premier long, Salamandra (2008), qui malgré une approche réaliste témoigne déjà d’un goût pour l’étrange, le déraisonnable, et le chaos. La Pentagonie de son enfance, décor de ce premier film et d’un documentaire qu’il tournera ensuite (Madres de los dioses, 2015), y tend un pont entre le réalisme et le légendaire – mariage qui s’exprimera à plein dans Eva ne dort pas, tout entier consacré à la formation d’un mythe.
Argentine / 1h40 / Imdb / DVD
Titre original : Eva no duerme

Le Chevalier de Maison-Rouge • Albert Capellani • 1914 Albert Capellani / 1914

À Paris, en 1793, pendant la Terreur, le Chevalier de Maison-Rouge fomente un complot pour faire évader la reine Marie-Antoinette.  [article]
Albert Capellani (1874-1931) fut, en France, l’un de ceux qui façonnèrent la transition d’un cinéma forain à un cinéma bourgeois, et qui poussèrent à l’allongement de la durée des films. Deux raisons à cela. L’adaptation littéraire, tout d’abord : il en tourna beaucoup (Les Misérables, Germinal, L’Arlésienne…), et fut le directeur artistique de la SCAGL (Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres), qui poursuivait la mouvance du « film d’Art » au sein de Pathé. Le théâtre, ensuite : il en reprend de nombreux traits et comédiens. En résulte un cinéma plein de maintien, aux tableaux fermement composés, dont le naturalisme appuyé cohabite en une étrange harmonie avec l’artificialité du théâtre. Après dix années prolifiques chez Pathé, Capellani ira travailler aux USA ; lorsqu’il rentre en France, en 1922, ses problèmes de santé ne lui permettent plus de tourner.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 1h49 / Imdb / DVD

Fantômes de Nabua • Apichatpong Weerasethakul • 2009 Apichatpong Weerasethakul / 2009

La nuit tombe sur un terrain de jeu désert, où un écran de fortune montre un village battu par les éclairs. Bientôt, de jeunes hommes investissent les lieux…
Apichatpong Weerasethakul (1970-) appartient tant au monde du cinéma que de l’art contemporain – et ses œuvres s’en font le reflet, mêlant allègrement fiction, art vidéo, et documentaire. Onirique et peuplée de souvenirs, sa filmographie se démarque par un fantastique doux et rural, à la narration très libre (générique en milieu de film, retours et répétitions), qui vient poétiquement confronter les traumas et le passé du pays (les massacres de Nabua, l’omniprésence de l’armée…). Le grand succès critique de ses fictions en festival (Tropical Malady, Syndromes and a century, Oncle Boonmee) en fit un cinéaste considéré comme l’un des plus importants et novateurs du nouveau siècle.
Thaïlande / 0h11 / Imdb / Film
Titre original : Phantoms of Nabua
Ce film fait partie du projet Primitive