Bienvenue sur Cinexploria !

Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :

- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône fullscreen-icon en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).

- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.

- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...

- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.

Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.

Bonne visite !

X Fermer

Raincoat • Rituparno Ghosh • 2004 Rituparno Ghosh / 2004

Mannu est sans emploi : il se rend à Calcutta pour emprunter de l’argent à d’anciens amis, afin de monter une affaire et remonter la pente. Entre deux visites, il se rend à la demeure de son ancienne fiancée, qui lui préféra finalement un homme riche, et qu’il n’a pas vue depuis des années…
Rituparno Ghosh (1963-2013), d’origine bengali, fut l’un des réalisateurs les plus singuliers du cinéma indien contemporain. Remarqué dès son second film (Unishe April, 1992, succès commercial et critique), il entame une curieuse filmographie en équilibre entre la production bollywoodienne populaire (dont il reprend la forme et les effets, certains codes, parfois les acteurs) et le cinéma indépendant bengali (nombreux dialogues, films en chambre, chansons parfois absentes – il se réclame lui-même de Satyajit Ray). Sa carrière, marquée par les adaptations (Rabindranath Tagore en premier lieu, mais aussi Shakespeare, O. Henry…), et par les portraits de figures féminines en souffrance, se terminera de manière plus inédite encore, par une série de films centrés sur la sexualité, où Rituparno Ghosh aborde frontalement l’homosexualité et la question transgenre, imprimant sa propre transition à l’image en devenant l’acteur de ses propres films.
Inde / 1h57 / Imdb / DVD

Printemps dans une petite ville • Fei Mu • 1948 Fei Mu / 1948

Au retour du printemps, en 1946, un couple meurtri par la guerre tente de retrouver un semblant de normalité. Liyan, le mari, est âgé et malade. Yuwen, sa femme, n’est plus amoureuse, et seule sa petite sœur apporte un peu de joie au foyer. Un jour, un ami de leur passé, Zhang, vient leur rendre visite…
Fei Mu (1906-1951) est l’un des grands noms de la deuxième génération du cinéma chinois. Très vite célébré pour ses premiers films à la Lianhua, il se distingue de ses collègues par un style plus poétique, et davantage penché sur le caractère de ses personnages. Sa carrière oscillera de film en film entre désir de naturalisme, formalisme hérité de l’opéra, distance du théâtre, et moralisme confucéen. Comme nombre de réalisateurs, Fei Mu fuit à Hong-Kong en 1949 : auparavant, il aura réalisé avec sa dernière œuvre, Printemps dans une petite ville, un film aujourd’hui souvent considéré comme le meilleur du cinéma chinois – et en tout cas emblématique du très court « deuxième âge d’or » de la seconde génération, coincé entre la fin de la guerre sino-japonaise et la révolution communiste. Longtemps oublié et rejeté par le pouvoir, son cinéma ne sera réhabilité que dans les années 80.
Chine / 1h38 / Imdb / DVD
Parfois aussi titré Le Printemps d’une petite ville
Titre original : Xiǎochéng zhī chūn

La Souriante Madame Beudet • Germaine Dulac • 1923 Germaine Dulac / 1923

Mme Beudet est malheureuse dans un mariage médiocre et insipide. Elle ne peut s’évader de la grisaille quotidienne que par ses rêveries. Mais l’image de son mari ne la quitte pas…
Germaine Dulac (1882-1942) fut d’abord une journaliste aux positions féministes affirmées, qui infuseront son œuvre par la suite. Profondément convaincue du pouvoir du cinéma (dans sa capacité à exister en tant qu’art à part entière, mais aussi en tant qu’outil éducatif), elle se met à la réalisation en 1915. De sa rencontre professionnelle et amicale avec Louis Delluc naîtra le courant impressionniste français – qu’elle nourrira par une série de films emplis d’effets visuels (jusqu’à flirter avec un cinéma purement abstrait, à la fin des années 20), mais aussi par le biais de ciné-clubs, de cours, ou de nombreux essais théoriques. L’arrivée du parlant la verra se tourner définitivement vers l’aspect documentaire et informatif du cinéma – jusqu’à devenir, en 1935, la directrice adjointe des actualités Gaumont.
France / 0h54 / Imdb / DVD

Juliette des esprits • Federico Fellini • 1965 Federico Fellini / 1965

Giulietta, la quarantaine passée, mène une vie de femme au foyer conformiste. Elle est toujours amoureuse de son mari, mais celui-ci la délaisse… (ouverture du film)
Federico Fellini (1920-1993) fut d’abord, comme beaucoup de jeunes cinéastes italiens de sa génération, un réalisateur de films néoréalistes (Les Vitelloni, La Strada), d’où émergent cependant très vite les traits qui feront la particularité de son cinéma : narration éclatée, foisonnement baroque, goût du grotesque, fantasmagorie teintée de nostalgie, satire sociale carnavalesque, mélange indifférencié du rêve et de la réalité. Accompagné de son compositeur attitré, Nino Rota, il sera l’un des cinéastes les plus reconnus de la période moderne, et accompagnera, dans les années 80, un mouvement général de rejet de la télévision – face à laquelle le cinéma italien succombera, en même temps que sa carrière.
Italie / 2h17 / Imdb / DVD
Titre original : Giulietta degli spiriti

O Cangaceiro • Lima Barreto • 1953 Lima Barreto / 1953

Dans les années 30, les cangaceiros terrorisent le Nord-Est brésilien. L’un d’entre eux, Teodoro, tombe amoureux d’une institutrice qu’ils ont kidnappée. Alors que le soir tombe, et que le groupe fête ses méfaits, la compagne de Teodoro chante sa jalousie…
Lima Barreto (1906-1982) fut d’abord acteur et journaliste, avant de commencer à tourner des documentaires dans les années 40. Passant à la fiction, il réalise avec O Cangaciero le premier film brésilien acclamé à l’international, et de loin son plus connu : une célébration du folklore brésilien où se mêlent les influences de son passé de documentariste, du cinéma mexicain des années 40, et du western hollywoodien. Ce film relance par ailleurs, au Brésil, le film de cangaço (genre proche du western, centré sur les bandits du Norsdeste), qui connaîtra de beaux jours la décennie suivante.
Brésil / 1h45 / Imdb / DVD
Titre français (peu usité) : Sans peur, sans pitié

Remorques • Jean Grémillon • 1941 Jean Grémillon / 1941

Le capitaine du remorqueur Le Cyclone, André Laurent, se voit contraint de quitter précipitamment la noce d’un de ses marins pour aller au secours d’un navire, laissant son épouse derrière lui. Sur le bâteau remorqué, il rencontre une jeune femme…
Jean Grémillon (1909-1959) fut l’un des réalisateurs les plus singuliers du cinéma classique français. Expérimentateur et exigeant, il entame avec l’échec commercial de La petite Lise (1931) une carrière qu’on qualifia souvent de maudite (rares succès en salles malgré un talent partout reconnu, projets avortés ou jamais réalisés…). Les années 30 le voient travailler ailleurs en Europe, et c’est paradoxalement durant la seconde guerre mondiale que Grémillon, qui appartenait pourtant à un réseau de résistance, réalisera ses chefs-d’œuvre français (Remorques, Lumière d’été, La Ciel est à vous) : le réalisme poétique s’y trouve conjugué à une fibre plus sèchement tragique, mais aussi plus lucide (sortis des carcans de victimes ou de femmes fatales, les personnages féminins y sont résolument modernes). La fin de sa carrière est marquée par un retour au documentaire, où il avait débuté.
France / 1h24 / Imdb / DVD