Bienvenue sur Cinexploria !

Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :

- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône fullscreen-icon en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).

- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.

- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...

- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.

Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.

Bonne visite !

X Fermer

Djeli, conte d’aujourd’hui • Fadika Kramo-Lanciné • 1981 Fadika Kramo-Lanciné / 1981

Fanta et Karamoko, venus du même village, sont allés étudier à la moderne Abidjan. Ils s’aiment et veulent se marier. Mais à leur retour en vacances, il découvrent que leur parents et les traditions le leurs interdisent…
Fadika Kramo-Lanciné (1948), après un détour en France pour y étudier le cinéma, et de multiples films pédagogiques réalisés à son retour en Côté d’Ivoire, aura des difficultés à produire son premier long-métrage – le tournage de Djeli, réalisé sur ses fonds propres, lui prendra à lui seul deux ans. Célébré au FESPACO, il lui faudra pourtant douze années de plus pour financer son deuxième long (Wariko). Ces deux films, dont le style (narration évoquant le conte oral, rigueur plastique…) n’est pas sans rappeler celui d’Oumarou Ganda, dessinent les contours d’une œuvre penchée sur les mutations rapides d’un pays à l’urbanisation et à l’occidentalisation galopantes, et sur la comédie sociale qui en résulte.
Côte d’Ivoire / 1h30 / Imdb / DVD

Dead Man • Jim Jarmusch • 1995 Jim Jarmusch / 1995

Bill Blake, jeune comptable en route pour l’Ouest américain, devient malgré lui un hors-la-loi traqué. Blessé, il est recueilli par Nobody, un Amérindien qui l’identifie d’emblée à son homonyme défunt, le poète anglais William Blake, et décide de sauver son âme…
Jim Jarmusch (1953-) est, depuis les années 80, l’une des figures emblématiques du cinéma indépendant américain – dont il est, aux côtés de Tarantino, le principal représentant de la veine post-moderne (collages de références, de musiques, de formes ou de genres). Son cinéma fait d’errances (en cela héritier de celui de Wim Wenders – entre autres nombreuses influences : Ray, Fuller, Melville, Keaton…) s’accompagne d’un burlesque parcimonieux et pince-sans-rire, d’un rythme lent, et d’une forme précise et épurée.
USA / 2h01 / Imdb / DVD

Tabou • Nagisa Ōshima • 1999 Nagisa Ōshima / 1999

Kyoto, printemps 1865 : un jeune homme androgyne fait son entrée dans la milice de samouraïs Shinsen gumi. Sa beauté va provoquer crimes, meurtres, et suspicions…
Nagisa Ōshima (1932-2013) fut le chef de file de la Nouvelle vague japonaise. Il tourne d’abord pour la Shoshiku, qu’il quittera après qu’elle ait retiré des salles l’un de ses films critique à l’égard du traité américano-japonais (Nuit et brouillard du Japon, 1960). De fait c’est surtout ainsi, pour son cinéma transgressif et ses sujets brûlants (peine de mort, jeunesse criminelle…), qu’Ōshima est resté dans la mémoire collective ; mais cette subversion thématique est indissociable d’une manière lucide, aiguisée, adulte, qui ne cherche pas tant le scandale que la frontalité. À partir des années 70, son cinéma s’interessera plus systématiquement à la sexualité (L’Empire des sens, 1976), parfois au travers de projets tout à fait accessibles au grand public (succès international de Furyo, en 1983).
Japon / 1h40 / Imdb / DVD
Titre original : Gohatto

La Jeune fille au carton à chapeau • Boris Barnet • 1927 Boris Barnet / 1927

Natacha Korosteleva fabrique des chapeaux à domicile, qu’elle livre ensuite à Moscou. Au cours d’un de ses déplacements, elle fait la connaissance d’un jeune ouvrier provincial. Afin de lui venir en aide, elle contracte avec lui un mariage fictif…
Boris Barnet (1902-1965), grand cinéaste comique du muet soviétique, eut une position assez marginale vis-à-vis de l’école de montage dont il était le contemporain. D’un côté, il apparaît comme l’héritier direct des comédies de Lev Koulechov (le premier théoricien du montage en URSS, qui fut son professeur), et sa direction d’acteur énergique se rapproche des principes de la FEKS, autre courant lié au montage. Mais à l’inverse de la plupart de ses collègues, il n’a pas cherché à théoriser son cinéma, qui se bâtit naturellement autour des personnages et de la liberté du comédien (une conception du corps agissant, et du burlesque, que Barnet hérite entre autres de son passé de boxeur). Plus que par la comédie, c’est par leur tendresse lunaire que ses films tranchent avec leur époque, loin des expérimentations un peu froides des années 20, ou du scénario-roi qu’imposera le cinéma sous Staline. Chroniqueur amusé de la vie quotidienne de ses concitoyens, il aura des difficultés à retrouver l’inspiration après-guerre, et se donnera la mort en 1965.
URSS / 1h38 / Imdb / DVD
Titre original : Devushka s korobkoy

Johnny Guitare • Nicholas Ray • 1954 Nicholas Ray / 1954

Tenancière d’un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu’elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d’Emma, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local, le « dancing kid »…
Nicholas Ray (1911-1979) fut, avec certains autre cinéastes comme Elia Kazan (avec qui d’ailleurs il travaillera), une figure phare de la dernière période du classicisme hollywoodien. Sa filmographie, traversée d’élans romantiques et tragiques, investit le cinéma de genre (film noir, western, péplum) pour en accompagner les mutations (retournement des codes, figures d’anti-héros) et y insuffler une dimension pulsionnelle (style épidermique, poids des regards). Sa carrière atteint un pic avec le succès de La Fureur de vivre (1955). Mais de par ses problèmes d’alcool, et suite à un malaise cardiaque sur l’un de ses tournages, il est progressivement écarté des plateaux hollywoodiens au début des années 60.
USA / 1h50 / Imdb / DVD
Titre original : Johnny Guitar

Mr. Smith au Sénat • Frank Capra • 1939 Frank Capra / 1939

Jefferson Smith, jeune homme naïf et idéaliste, est désigné sénateur par le gouverneur de son État et sa bande de politiciens véreux, désireux d’en faire leur homme de paille…
Frank Capra (1897-1991) est l’un des maîtres de la « screwball comedy » hollywoodienne. Son style vif, enthousiaste, euphorique, se marie à un amour fort, aux élans quasi-utopiques, pour son pays d’adoption (il est fils d’immigrés italiens). Mais cet idéalisme, qui est aussi celui de ses héros naïfs, se confronte à un monde noir et cynique : particulièrement prolifique dans les années 30, Capra est aussi le grand cinéaste des années de crise économique.
USA / 2h09 / Imdb / DVD
Titre original : Mr. Smith Goes to Washington